dimanche 21 juillet 2013

Graines de bois d'Inde




Ce billet vient en complément de celui du 24 mai intitulé, "Du potager au... bois d'Inde". En effet je vous avais montré des fleurs de bois d'Inde.
Aujourd'hui après trois mois, la nature a fait son oeuvre, et les fleurs sont devenues des fruits. Ce sont ces fruits verts que j'ai choisi de vous montrer pour compléter mon propos initial.




Ce sont ces petites baies qui, une fois séchées et noircies, vous sont vendues sous le nom de poivre ou piment
 de Jamaïque et que nous appelons en Martinique graine de bois d'Inde.

Maintenant vous avez une vue complète de notre bois d'Inde et je vous dis


a an lot soley !
à un autre soleil !

mardi 16 juillet 2013

Après Chantal



Après la tempête, le boulot ne manque pas. Il faut débiter à la scie toutes les branches tombées et les ébrancher au coutelas. Le travail manuel est vraiment fatiguant et la terre est bien basse.


Il y a dix ans j'aurais tout brulé sur place après un temps de séchage. Mais il y a deux ans le préfet a pris un arrêté interdisant cette pratique. En effet nous sommes entrés dans la modernité, et nous ne supportons plus les odeurs et les fumées.
Nous avons été élevés dans les odeurs fortes de tous les lieux de vie et d'activité, les distilleries, les marchés à poisson, les marchés à viande, les écoles .... Quand nous traversions les bourgs à pied, nous savions qui faisait roussir de la viande ou préparait un blaff de poisson. Mais aujourd'hui nous ne supportons plus les odeurs fortes et les petites nuisances que nous jugions supportables alors. Les odeurs fortes bonnes ou mauvaises faisaient partie de notre environnement.  Nous ne nous déplaçons plus qu'en voitures climatisées et fermées. Les centres commerciaux qui sont les lieux vie les plus fréquentés sont climatisés, aseptisés, parfumés. On vend maintenant des distributeurs de parfum pour les bureaux, après qu'ils aient envahi nos maisons et nos véhicules.

Donc comme je suis entré dans la modernité , je ferai enlever tous ces branchages par camion et la modernité me coutera environ 200 euros. Mais étant un peu récalcitrant ( mais peut-être est ce tout simplement de la nostalgie) je ferai bruler dans le coin le plus retiré du jardin tout le tas de feuilles restantes, risquant un PV de la police municipale si un citoyen zélé me dénonce. Je préviens les commentaires des écolos intraitables  en leur rappelant que le camion au diesel qui fera au moins trois rotations jusqu'à la déchèterie polluera autant sinon plus.

J'ai encore beaucoup de boulot à abattre, alors je vous dis

a an lot soley !
à un autre soleil !

mardi 9 juillet 2013

Miss météo du jour: Chantal



Hier sur une des chaines télés locales, nous avons eu droit à un reportage sur la situation météorologique en Martinique. Depuis le mois d'avril il pleut régulièrement, et quasiment tous les jours, et là on ne nous a rien appris de neuf.  On nous dit que c'est dû à la situation de la saison des moussons sur l'Afrique. En conséquence les maraichers souffrent, et on nous a montré une vendeuse offrant sur un marché des tomates vertes, faute de soleil pour les faire murir.Tous les autres fruits et légumes locaux sont à la même enseigne mais ils ont oublié de faire un vrai reportage chez les agriculteurs et sur la situation économique de ce secteur.

Cerise sur le gateau nous avons eu droit aujourd'hui au passage d'une tempête tropicale avec des rafales qui sont montés à plus de 100km heure. Elle s'appelle Chantal et est passée vers midi dans le sud de l'ile. Elle n'a pas fait de dégats sur les infrastructures et les habitations. Etant peu chargée en pluie, elle nous a épargné les gros glissements de terrain qui sont de vrais agressions sur le réseau routier. Il y a eu le cortège habituel des branches cassées qui occasionnent quelques ralentissements routiers, ainsi que les deux ou trois points traditionnellement inondés. Les médias comme d'habitude poussent à la dramatisation de la situation, à les écouter on croirait la Martinique sinistrée. Un de nos grands reporters de Martinique 1ère n'a pas eu honte de parler de façon dramatique de deux  bâches mal arrimées sur des structures plus que légères de vendeurs de fruits et légumes sur le bord de la route, et tout était à l'avenant . 
Encore une fois les seuls à avoir vraiment souffert sont les agriculteurs, bananiers couchés par le vent, champs détrempés, récoltes perdues. Chantal est le point d'orgue d'une situation qui se détériore depuis le mois d'avril.

Je ne suis pas en reste, mon potager a reçu son compte de branches cassées, c'est à désespérer de l'agriculture tropicale. J'en ai pour au moins trois jours à tout remettre en état.

Mon carré Mel recouvert de branches cassées.

 Ce petit oranger sur la gauche a échappé de justesse aux chutes de branches.

Les plantes en pot ont été également malmenées.

Les douze plants de laitues que j'ai repiqués dans des pots se sont fait ratatiner par les grains rageurs.
Soyons optimistes et plus que jamais je vous dis

a an lot soley !
à un autre soleil !

mercredi 3 juillet 2013

Art industriel



Dans mon billet du13 juin, je vous informais du reportage raté sur notre dernière usine à sucre qui avait arrêté son activité pour cause de pluies intempestives . Mais je m'y suis rendu quand même pour une visite amicale à son directeur.

Ce que je vis à cette occasion m'interpella. Je vis des cours et des jardins agrémentés d'installations artistiques. Pas quatre bouts de ficelles et deux caisses mis de guingois que des artistes en mal de création veulent nous faire prendre pour de l'art. J'ai même vu dans un revue de beaux-arts une installation faite de boules de neige en hiver avec des commentaires décoiffants de l'auteur de l'article. Ils nous prennent parfois vraiment pour des cons.

Il s'agit ici de machines hors d'usage mises en scène et tentant de raconter la vie de cette usine. Pour améliorer la chose il serait peut être utile que les pouvoirs publics paient un vrai scénographe pour la mise en scène et en lumière de cette exposition, car il s'agit aussi de notre patrimoine et de la fierté des générations d'ouvriers qui y ont laissé leur sueur. Je vous livre en vrac les squelettes et les ossements de ces machines , qui ont sifflé, grondé, chauffé, broyé la canne et produit le sucre sous la conduite des hommes.










La procession des machines....


Le grand totem

















Et comme toujours je vous dis

a an lot soley !
a un autre soleil !