mercredi 28 août 2013

Citron punch



L'an dernier je vous avais entretenu de mes citronniers et notamment du pied  de citron vert local, autrement dit "lime du Mexique". Le punch n'est vraiment bon, avec du rhum blanc de Martinique bien sur, que lorsqu'il est parfumé par ce petit citron vert .

Mon unique plant vieux de près de quinze ans avait été terrassé par le cyclone Dean. Je l'ai donc remplacé par un plant acheté chez un pépiniériste. Après plus d'un an il n'avait produit qu'un seul fruit et il était en train de se bonsaïser. J'ai décidé donc de le déménager, d'abord dans un logement de transit , un pot, en attendant après mure réflexion de lui trouver le meilleur site possible. C'est à dire un site bien ensoleillé et très proche de la maison, car au moment de l'apéritif, il faut pouvoir sans encombre cueillir un citron pour parfumer le punch. Au bout de quelques mois la décision fut prise après de multiples hésitations, débats et beaucoup de procrastination.

Il faut croire que la décision prise fut bien murie, car une fois transplanté il donna des signes de reprise. Aujourd'hui après quelques mois, un amendement au compost et une petite poignée d'engrais bleu pour la reprise, il est couvert de fleurs, porte déjà quelques citrons et est riche de promesses malgré les parasites qui ont fait l'objet d'un traitement.

fleurs de citron vert

lime du Mexique dite petit citron vert


Mais peut être fleurit-il grâce à la belle vue sur la mer qui l'enchante, qui sait?

Sur ces bonnes nouvelles je vous dis

a an lot soley !
à un autre soleil !

lundi 19 août 2013

Brève du potager 6



Pour les habitués il faut bien que je vous parle du potager sinon il faudrait que je change l'intitulé du blog.
J'avoue que ces temps ci, le potager est "en roue libre" aucune action significative qui puisse susciter votre intérêt. Je n'ai toujours pas évacué tout le bois mort que m'a laissé la tempête Chantal du 9 juillet, et je n'ai rien planté ni semé de neuf. Mais j'étais occupé par mes projets photographiques et la mise en place de mon deuxième blog "PHOTOS D'IL".

Sur l'existant seules les laitues en pot et les herbes aromatiques se portent bien.


Tout le reste semble végéter à l'exception des plants de curcuma, malgré les amendements faits avec le compost du centre de traitement des déchet organiques. D'ailleurs des amateurs rencontrés dans les jardineries m'avaient déjà mis en garde contre ce produit, source de moisissures et autres désagréments. Il est tout juste bon à mettre au pied des arbres fruitiers. Dans les pots de plantes ornementales où j'en ai mis, après les pluies il en sort un jus brun salissant. Je n'en rachèterai plus.

Après cette brève très brève, je vous dis

a an lot soley!
                    à un autre soleil!





mardi 13 août 2013

Chateau Aubéry



Aujourd'hui, balade impromptue dans la campagne martiniquaise pour fuir les embouteillages du Lamentin et nous prenons un trajet inhabituel, la route reliant le rond point de la Brasserie Lorraine à la route menant à Carrère. Il s'agit d'une route départementale, la RD6, qui fait le tour de la plaine du Lamentin par les hauteurs du François et de Ducos. Arrivés au quartier Croix Rivail nous passons devant l'entrée du Chateau Aubéry et nous décidons d'aller voir de près ce vestige de la puissance békée.

C'est une construction de trente pièces, de style art-déco , mêlant le béton, la ferronerie, les stucs. Le chateau est à l'abandon, en totale décrépitude, un peu sinistre et squatté par un original qui se fait appeler Lord Byron. Bien sur il n'y a plus de jardin ni de potager dans les dépendances. Les bananeraies voisines semblent monter à son assaut. De temps en temps des visiteurs occasionnels se font taxer. Bien que le lieu soit manifestement habité, nous avons la chance de ne rencontrer personne. J'en profite pour faire quelques photos à la volée avant d'être importuné par d'éventuels squatters.

Ce sont ces photos que je vous livre, et je vous ai mis le lien du Comité martiniquais du tourisme qui vous en retrace l'histoire.


chateau Aubéry

chateau Aubéry

chateau Aubéry

chateau Aubéry

chateau Aubéry

chateau Aubéry

chateau Aubéry

chateau Aubéry

chateau Aubéry

chateau Aubéry

chateau Aubéry

J'espère que la visite aura suscité votre intérêt et vous dis

a an lot soley !
à un autre soleil !

mercredi 7 août 2013

Tamariniers



Dans mon billet du 14 octobre 2012, intitulé "Curcuma", je vous avais entretenu de la préparation du colombo par ma grand-mère, dans lequel entrait parfois comme ingrédient supplémentaire du tamarin vert.
Aujourd'hui j'ai l'occasion de vous montrer le tamarinier, autre arbre inscrit dans notre patrimoine culturel. Cet arbre qui devient très vieux aime plutôt les zones basses et séches. On en trouve encore sur le bord de nos plages. Les anciens les ont beaucoup plantés pour agrémenter les places et les jardins publics.

Le grand espace vert de Fort de France, la SAVANNE, comportait des allées de ces arbres majestueux. Mais au fil des ans et des aménagements successifs de celle ci (toujours pas finis), les autorités municipales les ont sacrifiés, ainsi que quelques mahoganis qui ombrageaient les bancs réservées aux promeneurs, au profit de places de parking et de petits arbres urbains dont personne ne connait le nom. A mon sens un vrai massacre dont très peu s'en sont émus.
Heureusement la petite Ville de Sainte Anne semble vouloir préserver en plus des tamariniers de son front de mer, l'allée de tamariniers qui ornent la place de l'église et qui en font un des lieux les plus charmants de la Martinique. Sur les deux photos de la place  qui illustrent mon propos, vous pouvez voir qu'à coté des arbres centenaires, la municipalité a replanté de jeunes tamariniers en remplacement de ceux qui n'ont pas survécu au temps et aux agressions cycloniques.

Ces arbres ont également fait partie de notre enfance, car nous étions très friands de ses gousses, les fameux tamarins. Nous partions en bande pendant les grandes vacances scolaires à la chasse aux tamarins. Mais il y avait deux sortes de tamarins les sucrés et les surs, acides et aigres pour reprendre les mots du petit Larousse. Mais il est absolument impossible de différencier les arbres qui portent des gousses sucrées de ceux qui portent des gousses sures. Tant qu'on ne les avait pas goutées, ont ne savait pas quel arbre ferait notre bonheur.  Une fois le bon trouvé, il restait un secret gardé par la bande

L'autre façon de s'en procurer était d'aller au marché où quelques rares vendeuses les présentaient par petits lots. En plus de  l'usage des gousses vertes pour acidifier les caris, les gousses mures donnaient lieu aussi à la préparation de friandises, les fameux "tamarins glacés". Les tamarins sont entourés d'un glaçage de sucre légèrement caramélisé. On en trouve de temps en temps fabriqués en petite quantité par des artisans spécialisés dans les friandises traditionnelles. Aujourd'hui on trouve des tamarins sucrés importés de Thaïlande dans tous les supermarchés. Des vendeurs à la sauvette nous les proposent parfois sur le bord de la route.

Mais cet arbre servit également à l'éducation des enfants, car ses branches terminales minces et souples servaient de cravaches. Dans mon enfance les punitions corporelles étaient communément admises. J'ai même vu à l'école de Saint-Pierre des mères apporter  au maître d'école une "liane de tamarin" et l'autorisant à s'en servir en cas de manquement. A l'époque on ne rigolait pas avec l'école. Aujourd'hui ces pratiques ont disparu.  


tamarinier, Sainte Anne,
Place de l'église à Sainte Anne et ses vieux tamariniers.


tamarinier, Sainte Anne,
La même place vue de l'église

tamarinier, Sainte Anne,
Tronc boursouflé d'un centenaire.


tamarinier, Sainte Anne,


tamarinier, Sainte Anne,
Fleur de tamarin.


tamarinier, Sainte Anne,
Gousses mures qu'il faut écaler pour en déguster la pulpe car elles sont dures et craquantes.

tamarinier, Sainte Anne,

tamarinier, Sainte Anne,


Vivent les tamariniers et je vous dis

a an lot soley !
à un autre soleil !