En attendant que murisse mon prochain texte sur le potager, je ne peux résister à vous parler de l'actualité agricole. La récolte de la canne bat son plein, mais elle est parfois contrariée par les épisodes pluvieux intempestifs. Trop de pluie a un effet négatif sur la richesse en sucre de la canne, et le prix de la tonne à l'usine tient compte de cette richesse, cela a un effet direct sur le revenu des planteurs. De plus le sol se détrempe et entraine l'embourbement des engins de récolte, et alors on est obligé d'attendre quelques jours que la terre sèche afin de reprendre les travaux, causant un retard préjudiciable.
Cet après midi en passant près des champs de canne de l'Habitation Galion à Trinité ( qui fournit une bonne part de la canne à notre dernière sucrerie) ils étaient en plein travaux de coupe et j'ai pensé que ce petit reportage vous intéresserait
Champ fraichement récolté, pas un homme visible, juste une machine à couper au loin et des tracteurs en attente |
Aujourd'hui il n'y a quasiment plus de coupeurs de cannes travaillant au coutelas dans les champs, plus d'amarreuses chargées de faire des paquets avec les tiges abattues. Les machines ont remplacé les hommes et les femmes qui assuraient cette rude tâche. Seuls subsistent quelques petits planteurs sur des parcelles non mécanisables qui récoltent encore à la main.
La coupeuse de canne coupe la canne, trie la paille, tronçonne les tiges et remplit le tracteur |
Les pique-boeufs s'en donnent à coeur joie et se gavent de la faune d'insectes et de lézards mise à nue. |
Le tracteur chargé s'en va porter sa cargaison à l'usine |
Les terribles mâchoires de la coupeuse |
Tracteurs en attente |
Le bruit infernal des engins ne dérange en rien ces voraces. |
Tiges de canne échappées des mâchoires de la machine. |
Ces pique-boeufs (Bubulcus Ibis, aigrette, héron pique-boeufs) sont devenus endémiques à la Martinique depuis plus d'une vingtaine d'années . Auparavant ils ne faisaient pas partie de notre paysage. Après s'être repus, à la tombée de la nuit, ils se regroupent en grandes colonies dans la mangrove où ils nichent et passent la nuit.
Selon le Père PINCHON in Les oiseaux. FdF 1976, ce petit héron vient d'Afrique via la Floride où il a été identifié en 1948. Les premiers spécimens auraient été vus en Martinique à Ste Anne aux Salines en 1958. Leur expansion a été fortement freinée au début par les chasseurs pour qui c'étaient des cibles faciles, ce qui n'est heureusement plus le cas aujourd'hui.
J'espère que tout cela vous aura intéressé et suscité votre curiosité.
Je vous dis donc
à un autre soleil
Toujours intéressant.
RépondreSupprimerJe sens d'ici l'odeur du rhum !
Danielle
Après ça nous obligé bwè an ti-punch !
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