Dans mon billet du 10 janvier 2014, je vous avais présenté mon corossolier , qui à l'époque était en fleur. Depuis, il n'arrête pas de porter. Hier, malgré les prélèvements opérés par les oiseaux, les chauve-souris ou les manicous, j'ai pu faire une cueillette importante. Six beaux corossols dont certains devaient dépasser le kilo. Bien sur ils ont été distribués dans la famille.
A cette occasion j'ai découvert par ma mère une façon, qui m'était jusqu'alors inconnue, de consommer les corossols, durant la seconde guerre mondiale. En effet sitôt la signature du traité d'armistice du 24 juin 1940 entre la France et l'Allemagne, les américains et les anglais organisèrent le blocus de l'ile, d'autant qu'au début de ce même mois de juin, 350 tonnes d'or fin de la Banque de France avaient été mises en sureté in extrémis en Martinique et stockées au fort Desaix sur les hauteurs de Fort de France.
Ce blocus aggrava la pénurie des biens de consommation courante, et les martiniquais firent preuve d'inventivité pour assurer le quotidien, comme faire cuire à l'eau les corossols verts et les consommer en légume. Au dire de ma mère, qui était une jeune adolescente à l'époque, ce n'était pas terrible comme légume. Et on comprend qu'à la fin de la guerre on oublia rapidement ce mode de consommation et que je ne le découvre que maintenant, au hasard d'un souvenir familial enfoui et qui refait surface, plus de soixante dix ans après, à l'occasion ce cette cueillette.
De gros coeurs verts hérissés de pointes. |
La part réservée à la faune sauvage. |
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