Quand vous arrivez de Fort de France et que vous prenez la dernière descente qui débouche sur le Carbet, les premières touches de couleur que vous voyez, sont les bâtiments multicolores de la distillerie Neisson.
Les arbres cuivrés sur la droite de l'image sont des gommiers, complètement dénudés en cette période de l'année ils sont magnifiques et participent au charme du lieu. |
Cette distillerie fait partie du paysage de mon enfance et je ne peux résister au plaisir d'évoquer les souvenirs qui y sont rattachés.
Située au Carbet à un jet de pierre de la route nationale, dite du littoral, je ne pouvais manquer de la voir au milieu des champs de canne, quand de Saint Pierre où j'habitais, il fallait se rendre à Fort de France. Aller retour que j'effectuais en taxi-pays chaque week-end, quand j'ai intégré l'internat du lycée Schoelcher à mon entrée en sixième.
Située au Carbet à un jet de pierre de la route nationale, dite du littoral, je ne pouvais manquer de la voir au milieu des champs de canne, quand de Saint Pierre où j'habitais, il fallait se rendre à Fort de France. Aller retour que j'effectuais en taxi-pays chaque week-end, quand j'ai intégré l'internat du lycée Schoelcher à mon entrée en sixième.
Les Neisson étaient connus comme des commerçants ayant pignon sur rue en Martinique. Ils avaient des établissements à Saint-Pierre, au Carbet et à Fort de France.
J'ai vécu pendant toute mon enfance, à trois maisons du magasin de Saint Pierre à la rue Victor Hugo.
C'est dans mon souvenir, un grand bazar où on trouvait de tout, des tissus, de la verrerie, des bassines émaillées, de l'eau de Cologne au détail, et bien d'autres choses dont je ne saurais vous faire l'inventaire, mais surtout il y avait des billes. Tous mes camarades jouaient aux billes, car bien sur nous n'avions ni télé, ni ordinateurs, ni jeux électroniques et encore moins de smartphones. Le magasin Neisson était mon fournisseur attitré de billes. Elles étaient stockées dans de grands bocaux de verre et étaient vendues à l'unité. Il y avait d'abord le bocal des grosses billes, que nous appelions des "boloïs", puis celui des billes normales que nous appelions des "kristals" et qui étaient celles avec lesquelles nous jouions le plus couramment. Le troisième bocal était celui des petites billes qui n'avaient pas de nom, enfin les "mab'" qui étaient des billes de marbre avec des incrustations bleues ou roses. Pour finir il y avait les "canics" qui étaient des billes de terre cuite colorée. Honte à celui qui n'avait dans sa poche de son short que des canics, car il devenait la risée de tous.
" Ga missié, sé sa ou ni! soti la!".
Il était le plus souvent écarté de la partie.
C'est dans mon souvenir, un grand bazar où on trouvait de tout, des tissus, de la verrerie, des bassines émaillées, de l'eau de Cologne au détail, et bien d'autres choses dont je ne saurais vous faire l'inventaire, mais surtout il y avait des billes. Tous mes camarades jouaient aux billes, car bien sur nous n'avions ni télé, ni ordinateurs, ni jeux électroniques et encore moins de smartphones. Le magasin Neisson était mon fournisseur attitré de billes. Elles étaient stockées dans de grands bocaux de verre et étaient vendues à l'unité. Il y avait d'abord le bocal des grosses billes, que nous appelions des "boloïs", puis celui des billes normales que nous appelions des "kristals" et qui étaient celles avec lesquelles nous jouions le plus couramment. Le troisième bocal était celui des petites billes qui n'avaient pas de nom, enfin les "mab'" qui étaient des billes de marbre avec des incrustations bleues ou roses. Pour finir il y avait les "canics" qui étaient des billes de terre cuite colorée. Honte à celui qui n'avait dans sa poche de son short que des canics, car il devenait la risée de tous.
" Ga missié, sé sa ou ni! soti la!".
Il était le plus souvent écarté de la partie.
Mais revenons à notre distillerie qui fut créée en 1932 par les frères Neisson et qui est une des dernières distilleries familiales de la Martinique.
Claudine Neisson qui pilote cette petite unité depuis une vingtaine d'année, en a fait un joyau de la production locale. Le rhum blanc Neisson semble le plus apprécié des martiniquais qui l'ont surnommé avec affection ZEPOL KARE (épaules carrées), à cause de sa bouteille caractéristique datant de 1952.
L'entrée du domaine. |
Livraison de la canne fraichement récoltée à la distillerie pour broyage. |
La petite machine à vapeur , suffisante pour broyer la canne. |
Le jus de canne, appelé vesou, est transféré dans de grandes cuves en inox ou il est mis à fermenter . Cette fermentation produira un vin qui sera distillé pour donner le rhum agricole. |
Cuve en fermentation. |
Vue sur les chais où sont élevés les rhums mis en vieillissement dans des fûts de chêne. |
Suprême raffinement, grand fût sculpté a l'emblème du domaine. |
Le laboratoire de dégustation. |
Quant à moi j'ai rendez-vous avec avec Grégory Vernant, maître distillateur, petit fils du créateur, pour la coupe manuelle des hectares de la Thieubert et à cette occasion il m'entretiendra des variétés culturales, de la sélection des souches de levures sélectionnées pour la fermentation du vesou, et du soin attentif qu'il porte à la distillation dans l'objectif de produire un rhum d'une grande personnalité.
Je vous laisse donc en attente du prochain volet et vous dis comme à l'accoutumée
a an lot soley !
à un autre soleil !
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