vendredi 15 juillet 2016

Ananas en pot



Il y a longtemps que je ne vous avais entretenu de mes plantations car je n'ai plus de potager.

Toutefois j'ai quelque chose à vous montrer, ma nouvelle expérience de culture d'ananas en pot. Régulièrement mon voisin m'offre des ananas de bouche cultivés dans le nord atlantique de la Martinique.  Il s'agit d'une variété portant des fruits plutôt petits , qui deviennent orangés à maturité et qui sont très sucrés. 

A l'instar de mon beau frère, j'ai planté dans des pots les couronnes de ces ananas qui ont pris. Ils ont été mis en terre en aout/septembre 2015, et aujourd'hui plus de neuf mois après un des plants porte déjà un fruit. Cette variété n'a rien à voir avec celles qui étaient cultivées pour les conserveries, gros fruits verts, allongés et riches en acidité.
A ce jour il n'y  a plus de conserveries d'ananas en Martinique, elles n'ont pu résister à la concurrence asiatique et africaine. 

Même à Saint-Pierre où j'habitais il y en avait une petite. Un de nos grands plaisirs à la sortie de l'école était d'y aller  récupérer des coeurs d'ananas. En effet pour la mise en boite les fruits passaient dans une machine qui les transformait en cylindre, une autre extrayait le coeur qui est assez indigeste, et une dernière les tronçonnait en rondelles, ces fameuses rondelles que vous trouvez dans les conserves du commerce.Ce  sont ces coeurs que nous récupérions et qui étaient l'objet de notre convoitise. Nous les mâchions avec avidité pour en savourer tout le jus qu'ils contenaient et nous recrachions la pulpe indigeste.
Notre école que nous appelions l'école rose, car peinte tout de rose, n'était pas bien loin de la conserverie ce qui nous permettait de faire de nombreuses escapades pour aller récupérer notre précieux butin.

Ces souvenirs en font remonter d'autres comme celui du directeur M. Philémon-Montout, que tous les élèves surnommaient Danger. Il ne se déplaçait jamais sans sa cravache. Une cravache de muletier fabriquée en nervures de feuilles de cocotier et en feuilles de bakoua. Certains parents s'en servaient pour corriger leur marmaille et on pouvait en acheter sur le marché de Saint Pierre le samedi.

Un des jeux de Danger était de fermer la grille principale de l'école dès le premier son de cloche signalant la rentrée des classes. Les retardataires devaient passer alors par une petite porte et recevaient au passage un petit coup de cravache  sur les mollets dénudés, car nous étions bien sur tous en short. Mais cela était devenu aussi un  jeu pour les retardataires. Ils s'élançaient pour passer en courant devant Danger, afin que le coup de cravache soit sans effet cuisant. Nous rigolions de la chose qui n'a jamais traumatisé aucun d'entre nous ni dérangé aucun parent à ma connaissance. 

Voila j'en ai fini de ma petite digression et vous montre enfin quelques photos. 

Couronnes plantés en  2015

Les mêmes aujourd'hui.

Petit ananas en formation dix mois après. 

En pot il se transforme aussi en plante ornementale.


 Comme toujours je vous dis

a an lot soleil !
à un autre soleil !


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