lundi 27 août 2012

Mon ennemi sans nom


Je peux nommer tous les oiseaux qui fréquentent mon jardin du très commun merle au rarissime carouge en passant par, les tourterelles, les ortolans toujours en couple, les didines jaunes à tête rouge, les très familiers pères noirs, le très occasionnel gangan, les grives à queue blanche, les pipiris, les craintifs sucriers, les colibris bagarreurs, le cayali, et enfin le débonnaire pique-boeufs.

Le seul oiseau que je ne peux nommer est le seul qui cause des dégats dans mes plantations. Non seulement il se nourrit au petit matin des semis, mais de plus il adore les très jeunes pousses, et s'amuse à sectionner les jeunes plans de concombre.
L'ennemi est de la taille d'un merle en plus trapu, il a une robe sombre avec des reflets marrons, un petit bec pointu et deux grands yeux ronds et jaunes. Son cri fait penser à un miaulement. Merci d'avance à celui ou celle qui pourra me dire son nom.
 Je n'ai pas encore réussi à le photographier, sans quoi j'aurais déjà affiché un avis de recherche!!
Pour me protéger de ses attaques je serai contraint de mettre l'objet de ses convoitises à l'abri sous un filet.


Colibris et sucriers, après un mauvais temps c'est la cohue à l'abreuvoir d'eau sucrée

mercredi 22 août 2012

Isaac neuvième dépression de la saison cyclonique



Ce matin après l'orage


Cette dépression ne nous menace pas directement, elle passe au nord de la Guadeloupe, mais elle nous amène sa grosse masse nuageuse qui nous donne des orages et de très grosses averses. Tout cela est très mauvais pour les potagers, les petites pousses sont écrasées, les fleurs tombent , le sol est lessivé, et les mauvaises herbes entre chaleur et pluies poussent à la vitesse grand V.

Les  deux carrés que j'envisageais de réaliser  sont reportés après la saison cyclonique.
Comme il faut s'adapter, mon abri à semis sera en attendant transformé en potager suspendu: les semis en attente seront transplantés dans des pots de 4l, Babylone me voilà!

A midi sous la pluie on ne voit plus ni la mer ni les ilets, il ne reste plus qu'à prendre un punch pour se consoler.
 ( sans glaçons !!!)

samedi 18 août 2012

Ail, aïe...



Désolation après les pluies, la réalité est plus moche que la photo, des plants ont pourri sur place


Dans mon billet du 26 juillet je vous avais annoncé ma première expérience de plantation d'ail. Je viens vous informer de la suite des évènements, j'ai la confirmation que l'ail n'aime pas trop l'eau. Les plants mis en terre ont subi, au cours de ces deux dernières semaines, deux dépressions tropicales et quelques rafales de pluies rageuses. Ils n'ont pas du tout aimé et sont dans un état pitoyable. Par contre le plan gardé  en pot à l'abri des attaques intempestives de la pluie a bien meilleure mine. J'essaierai de mener ces plans à terme tant bien que mal , et je reprendrai  l'expérience en dec/janvier période plus sèche et sans dépression.




Par contre la cristophine se développe très bien et semble adorer cette humidité


Le plan de tomate "caraïbo" se porte à merveille, c'est un hybride annoncé comme résistant aux attaques en milieu tropical. Il commence à porter des fruits et, est à sa quatrième hampe florale. J'attends que cette dernière soit bien développée pour, par la suite étêter le plan.
Je suis allé sur le net pour voir comment supprimer les gourmands. J'ai trouvé plusieurs vidéos sur Youtube montrant comment s'y prendre, ce qui m'a amené à la réflexion suivante . A la fin du 18ème siècle les encyclopédistes ont entamé le long cycle de la transmission par écrit de tous les savoirs et techniques connus, et nous avons hérité d'encyclopédies sur l'agriculture, la pêche et ses techniques, les art manufacturiers, etc..
Nous avons été formés et nourris à cette culture du livre. La transmission des savoirs et des savoir-faire avait cessé de se faire par "ouï-dire et voir faire", tout était dans les manuels, les dictionnaires, les encyclopédies, le catalogue des manufactures de St Etienne ou l'almanach Vermot.
Aujourd'hui avec le développement du net, et surtout de Youtube et de Daily Motion  il me semble que nous assistons à un retour en force du "voir faire" et du" ouï-dire". Point d'interrogation qui ne soit satisfaite au minimum par une petite vidéo explicative.


vendredi 10 août 2012

Mon oranger magique


Vous avez dû remarquer que j'adore faire des digressions, d'ailleurs ce blog n'en est que le prétexte inavoué. Aujourd'hui je vous parlerai de mon oranger fou ou magique à vous d'en décider. En effet ce dernier ne connait ni le repos ni les saisons . Il porte tout au long de l'année et il n'est pas rare qu'il ait en même temps des fleurs , des fruits verts en devenir et des oranges à maturité.La photo jointe a été prise hier et elle illustre mon propos.
Cet oranger est une de mes premières plantations après la prise de possession de notre maison en 1989. Il a été planté sans précaution particulière à quelques pas de la maison, dans un trou minuscule et dans de la terre de remblais. Je le taille de temps en temps dans un souci d'esthétisme sans tenir compte ni de la lune ni des saisons. Il m'arrive même de couper des branches portant des fruits si je trouve qu'elles rompent l'équilibre général de l'arbre.Je lui mets un peu d'engrais pour fleurs quand j'y pense.
Malgré ce traitement pour le moins désinvolte, il me récompense par sa production abondante et continue, et m'offre le luxe de préparer des jus ultra frais au petit déjeuner que j'ai la joie de partager avec mes petites filles quand il leur arrive de dormir à la maison.

Les mordus de Feng Shui par extension diront que cet arbre a trouvé sa juste place dans le cosmos et qu'il a un Qi puissant, moi je n'ai pas d'explication . Et vous?...

Au premier plan une orange verte, au second plan une fleur et en arrière plan des oranges à maturité 

Mon oranger magique

Vu de la maison

Fleur d'oranger en train de s'épanouir

Il sert d'abri à la mangeoire des sucriers


Ses fruits font également le délice des oiseaux. Comme vous pouvez le constater les oranges même mûres restent vertes , elles deviennent au mieux jaunasses. D'ailleurs quand nous étions enfants à l'école communale nous n'utilisions pas le mot orange pour désigner la couleur. En effet à cette époque nous ne connaissions pas les oranges importées comme aujourd'hui, et pour désigner la couleur orange nous disions "jaune abricot" car la chair des abricot-pays est d'un belle couleur orangée.

mercredi 8 août 2012

Brèves du potager




Deuxième échec avec les radis. Ils ont encore donné des ficelles. J'ai planté quelques graines dans un pot de terreau pour vérifier si c'est la mauvaise qualité de ma terre qui est la cause de cet échec. Toutes les graines sont issues du même sachet. A suivre...

Hourra! les plants de tomates sauvés grace à la bouillie bordelaise commencent à fleurir.


J'ai également mis en terre quelques plants :
-deux concombres en remplacement de ceux que j'avais arraché
-deux gombos (Hibiscus esculentus) 
-une christophine, appelée chaillote à la Réunion (Sechium edule)

Plant de christophine bien démarré en attente de sa pergola


vendredi 3 août 2012

Mes citronniers


J'avais prévu, faute d'avoir pour l'heure des choses intéressantes à dire au sujet du potager, de vous entretenir de mes citronniers. Mais cet imprévisible Ernesto (voir billet précédent) a bouleversé mon programme.
Donc j'ai deux citronniers dans mon jardin: un appelé Lime de Tahiti donnant des fruits  communément appelés en France et au Canada citrons verts, l'autre que nous appelons petit citron local et qui est la Lime du Mexique. Ce dernier donne des fruits deux à trois fois plus petits que la lime de Tahiti, en contre partie il est beaucoup plus parfumé. Ses petits citrons, ronds comme des billes, sont un des ingrédients indispensables pour le punch martiniquais qui développe un arôme incomparable quand il est fait dans les règles de l'art. Je vous mets une photo de limes de Tahiti. Pour les petits citrons dits locaux  ce sera pour plus tard car mon citronnier qui était âgé de plus de douze ans a été terrassé par DEAN et son nouveau remplaçant ne fait que cinquante cm.

Mais revenons à la confection de notre punch. Il vous faut tout d'abord du bon rhum blanc, c'est à dire du rhum blanc agricole de Martinique, d'appellation contrôlée, pas de ces rhums industriels dont je tairai les noms et qui servent à faire des cocktails dans les hôtels "all inclusive". En plus du rhum il faut du sucre de canne roux ou du sirop fait avec ce même sucre. Là deux écoles s'opposent, certains préfèrent le sucre, d'autres le sirop pour confectionner leur punch, moi je suis plutôt sucre. Enfin le troisième élément est notre fameux petit citron vert local.
Comment procéder? Mettre au fond d'un petit verre une petite cuillerée de sucre, ou deux petites cuillerées de sirop, par dessus verser un trait de rhum,et enfin couper une petite joue de votre citron. Cette petite joue doit être à peine pressée  car il s'agit de parfumer le rhum et non de le casser avec du jus de citron. J'ai même vu dans mon enfance certains puristes amis de mon grand père se contenter de racler l'écorce du citron avec une petite cuillère et parfumer ainsi leur punch sans avoir l'acidité du jus.
Les anciens après avoir mélangé les ingrédients dans le verre buvait leur punch sans
glaçon et tout de suite après la dernière gorgée se faisaient servir de l'eau dans le même verre pour tuer le feu de leur punch qu'ils prenaient très peu sucré .
Limes de Tahiti
Les buveurs modernes y mettent des glaçons et le sirotent. Vous verrez à l'expérience que chacun concocte son punch avec plus ou moins de sucre ou de rhum, ajustant sa vigueur à son goût.  Pour vous qui me lisez de loin, à ma connaissance le petit citron vert local n'étant pas exporté, il ne vous reste plus qu'à venir passer un séjour en Martinique pour découvrir l'authentique cérémonie du punch entre amis, parfumée , joyeuse et conviviale.

Ernesto



  Dans mon billet du 24 juillet j'avais évoqué la saison cyclonique.
Hé bien nous y sommes. Le cinquième  épisode répertorié par la météo a eu une trajectoire qui a concerné  la Martinique. Baptisé Ernesto il est passé dans la nuit de jeudi dans le sud de l'ile. Heureusement il est resté au stade dépression et ne s'est pas renforcé en tempête et moins encore en cyclone.
  Mais même à ce stade avec des vents de 60/70 km/heure il peut causer beaucoup de dégats dans les jardins, surtout s'il est accompagné de fortes précipitations, ce qui n'a pas été le cas aujourd'hui. L'alerte "orange" ayant été déclenchée par les autorités j'ai pris quelques précautions. Dans la soirée de jeudi j'ai démonté l'abri à semis et mis tous les pots en sécurité dans la maison. Tout étant rentré dans l'ordre l'abri sera remonté et les plants remis en place.

Concernant mes plantations, rien de grave sinon des branches cassées qui ont atterri dans le carré proche des arbres. Je vous joins des photos qui sont plus parlantes.

Pots renversés par le vent

semis en...nurserie

Branche cassée dans mes plantations

Après le cyclone DEAN en 2007. Heureusement le cocotier a eu le bon goût de ne pas tomber du côté maison