mercredi 13 novembre 2013

Brève du potager 7



Cela fait longtemps que je ne vous avais donné des nouvelles du potager. A force de digressions peut être avez vous pensé, comme des personnes de mon entourage, que cela ne m'intéressait plus. Hé bien non!

Pour commencer je n'ai pas fait de carrés supplémentaires comme je l'avais envisagé. Je vais m'orienter plutôt vers des bacs sur pieds car les plantations en pleine terre n'ont pas eu les résultats escomptés alors que les plantes en pots donnent de bien meilleures productions. La terre de mon jardin argileuse et dure, est de plus trop riche en nématodes, bestioles et autres virus nuisibles. 

J'ai refait mon petit jardin suspendu. Les oignons pays ont été repiqués dans leur gouttière, le persil dans la jardinière, les plantes aromatiques et les pieds de piments ont bénéficié d'un apport conséquent de terreau. Je n'utilise plus le compost de la déchèterie qui n'est pas approprié au potager, et de plus j'ai constaté à mes dépends qu'il attirait les poux-bois( nom local des termites).



Le jardin suspendu

Mes deux plants de choux sont entourés de plantes aromatiques, mélisse, petite citronnelle, romarin. J'espère qu'elles les protégerons des attaques des ravageurs.

Mes deux pieds de piments en pot se portent bien et j'y fait de petites récoltes qui suffisent à la consommation familiale. Cette année les chenilles et les grives semblent leur avoir donné un peu de répit, peut être parce que je les surveille de près et qu'ils sont très proches de la maison. 
En plus du jardin suspendu j'ai encore quelques plantations en pleine terre comme le curcuma qui s'est bien démultiplié et qui sera récoltable en juillet prochain. Il en est de même du gingembre. Par contre j'ai deux plants d'aubergines qui n'arrêtent pas de fleurir mais qui pour l'instant ne font aucun fruit. Peut-être pleut-il encore trop?
Pour finir , aujourd'hui, j'ai fait des semis de gombo, de céleri, de coriandre et de thym.


gingembre
Les rhizomes du gingembre se développent bien et seront récoltables en mars.

Les tomates sont toujours aussi minables au troisième essai, et là avec des plants locaux achetés en pépinière!

Ces photos, elles, me vexent comme un poux, ne me demandez pas d'où vient l'expression, je n'en sais rien. Il s'agit d'un énorme giraumon qui apparemment pousse de façon sauvage chez le voisin . Les photos  ont été prises à travers le grillage de notre clôture. Chez moi je n'ai jamais dépassé le stade de la floraison aussi belle fut elle, malgré les soins apportés. Mwen dwet' ni an malédision giromon!


Pour vous récompenser  de votre lecture , une fleur d'hibiscus flottant au soleil.

Et comme toujours je vous dis

a an lot soley !
à un autre soleil !

dimanche 10 novembre 2013

Récolte de maracudjas




Enfin des fruits! Le plant de maracudja courant sur la cloture est gratifiant, il porte beaucoup et les fruits commencent à murir. Cette première récolte permettra de faire une bonne gelée que je pourrai déguster au petit déjeuner. Les maracudjas sont sensés attirer les rats, mais je n'ai constaté aucune attaque, alors que des gombos que j'avais plantés à quelques mètres de là avaient fait leurs délices. Cette réputation d'attirer les rats doit être  la cause du peu d'engouement qu'avaient les martiniquais pour ce fruit et on ne les plantait surtout pas près des habitations.

Chez mon grand-père, à Saint Pierre, sur l'Habitation Saint James dont il était le géreur, au fond du jardin il y avait un plan de maracudja qui envahissait les arbres avoisinants. A ses visiteurs du dimanche il aimait montrer cette curiosité. Non pas à cause des fruits, mais des fleurs qui avaient des pistils en forme de clous. Il expliquait que ces pistils    faisaient penser aux clous de la crucifixion du Christ, ce qui justifiait qu'on appela les fruits," fruits de la passion", car le mot maracudja nous était inconnu. Enfant trainant dans les jambes des grandes personnes j'écoutais tout cela avec perplexité, car comment voir dans ces fleurs les énormes clous de charpentier que toute l'imagerie religieuse, qu'on nous infligeait à l'époque, nous montrait!
 Je ne me souviens pas d' avoir consommé, dans mon enfance, sous quelque forme que ce soit des fruits de la passion, et la première fois que j'ai vu quelqu'un en consommer directement à la petite cuillère c'était en France alors que j'étais déjà un adulte. J'avais trouvé cela fort exotique! Comment prendre du plaisir à déguster nature un fruit tellement acide qu'il vous serre les mâchoires, et vous agace les dents dès le premier contact en bouche, et je n'ai jamais vu dans mon enfance et mon adolescence quelqu'un de mon entourage en consommer de la sorte.
Les maracudjas sont devenus à la "mode" quand les fabriquant locaux de jus de fruit commencèrent à les mettre dans la gamme de leurs productions.
Aujourd'hui  d'anecdotique qu'il était, le maracudja est devenu une production courante et on en trouve régulièrement dans les grandes surfaces, et des plants chez les pépiniéristes.

fruits de la passion
Un kwi plein de ma première récolte.

Je me réserve de vous parler de mes autres récoltes dans les billets à venir et comme toujours je vous dis 

 a an lot soley !
                     à un autre soleil !


vendredi 1 novembre 2013

Grenadier en pot



Dans mon billet du 22 octobre 2012 intitulé "Commerce international et biodiversité", je vous avais montré mon plan de grenadier d'Espagne issu des graines d'une grenade achetée au supermarché. Aujourd'hui, un an après il est en pleine floraison. Malgré le temps pourri et les grosses averses qui font tomber les fleurs, espérons qu'il portera même une grenade.

grenadier en pot,

fleur de grenadier

fleur de grenadier

fleur de grenadier

fleur de grenadier


Mais dans mon jardin, depuis des années, j'ai un autre grenadier, dit ornemental, qui ne produit pas de fruits et ses fleurs qui ont exactement la même couleur, sont comme disent les amateurs de rosiers, très doubles.

fleur de grenadier

fleur de grenadier







Comme toujours je vous dis

a an lot soley !
à un autre soleil !