lundi 25 février 2013

Sur le bord de la route




Hier nous sommes allés supporter notre fils qui participait à une compétition d'aquathlon aux ANSES d'ARLET. Sur la route qui va vers les dites Anses et qui est bordée de part et d'autre de campêches, nous avons eu la chance d'admirer tous ces arbres en fleurs. Mais comme les cerisiers japonais, cette floraison ne dure que quelques jours. Aussi n'ai- je pu m'empêcher de m'arrêter sur le bord de la route pour prendre quelques clichés et vous faire admirer cette magnificence.

fleurs de campêche

fleurs de campêche

fleurs de campêche

Le peu de temps que dure cette floraison permet aux abeilles des ruchers des alentours de produire un miel ambré et doux .

 En arrivant aux Anses d"Arlet, alors que nous nous dirigions vers la plage d'où partait la compétition, nous avons eu la deuxième surprise de la journée. En effet devant une coquette maisonnette du bourg il y avait un splendide pied de roucou qui portait, encore des fleurs et déjà des fruits.

roucou

roucou

roucou


Si vous êtes allés sur le lien que je vous ai mis, vous avez pu découvrir les différents usages du roucou tant par les amériendiens que par les industriels de l'agroalimentaire. Toutefois Wikipédia n'a pas répertorié un usage local. Dans les épiceries de campagne de la Martinique d'antan on vendait au détail du "beurre jaune" et du "beurre rouge", en créole "bè jaun épi bè rouj". Il s'agissait en fait de margarine nature pour le beurre jaune, qui devenait du beurre rouge une fois teintée au roucou. Tout cela était conditionné dans des tines en fer blanc, et servi aux clients à l'aide d'une spatule en bois sur une feuille de papier d'emballage ou sur un morceau de feuille de bananier pour les clients du proche voisinage.
A ma connaissance on ne fabrique plus de beurre rouge en Martinique, mais on en trouve dans les commerces, importé de Guadeloupe. Cet ingrédient sert à colorer les court-bouillons de poisson, ainsi que les daubes qui sont des court-bouillons faits avec du poisson frit de la veille. Vieille pratique héritée des anciens qui n'avaient pas de frigos.
A cette occasion je dois dire, n'en déplaise aux " parents, amis, et alliés", que la cuisine traditionnelle antillaise est plus authentique en Guadeloupe qu'en Martinique.
Il me semble que c'est là un thème dont devrait s'emparer les instances chargées du développement touristique: défense et promotion du patrimoine culinaire martiniquais.
 Dans le cadre du projet du Grand Saint Pierre ne pourrait-on y trouver une petite case ?

Les restaurants qui servent du calalou, de la soupe zhabitant ou du migan de fruit à pain se comptent sur les doigts d'une main, les courts bouillons de poisson et le requin à l'étouffée sont de pâles copies de ceux que faisait ma grand mère, et les sauces chiens qui devraient être riches en persil et oignons-pays (vous voyez je suis retombé sur mes pieds!) n'en ont plus que le nom.

Les tribulations d'un apprenti jardinier parfois mènent à des chemins inattendus, aussi je retourne au potager et je vous dis


a an lot soley !
à un autre soleil !





jeudi 21 février 2013

Petit instant matinal




Ce matin après un petit déjeuner matinal, au cours duquel Elisabeth m'a fait découvrir un magnifique texte d'Annie Ernaux sur la mémoire ( extrait de son ouvrage" Les années") , je suis allé faire un tour au pied de mon oranger magique qui est entrain de fleurir. En le regardant de près j'ai découvert que des jeunes pousses étaient chargées de pucerons qui faisaient le bonheur des coccinelles. J'ai aussitôt fait une photo pour vous faire partager cet instant.

Gros plan sur un festin de coccinelle
Quand nous étions enfants le mot coccinelle était absent de notre vocabulaire, nous l'avons découvert au détour d'une lecture à l'école publique.  Dans notre imaginaire, cette coccinelle  était d'un rouge vif, et certainement plus grosse que notre minuscule "bête à bon Dieu" dont la robe varie du cuivré rouge au jaune orangé doré et souvent sans points noirs.
Tous ces hôtes n'ayant apparemment aucun effet sur la floraison je les laisserai vivre leur vie d'insectes se nourrissant les uns des autres, struggle for life, étant  la règle fondamentale de la chaîne du vivant.


a an lot soley !
à un autre soleil !

dimanche 17 février 2013

Reprise



Le potager est en friche. En effet je l'ai négligé ces derniers temps. Un coup de flemme agrémenté d'un dysfonctionnement de mon disque dur et je suis resté quelques semaines absent du blog. J'ai eu peur de perdre les milliers de photos emmagasinées ainsi que tous mes dossiers. Heureusement tout a pu être sauvé. Mais malheureusement, j'ai appris à mes dépends que les Mac, malgré leur renommée, tombaient en panne comme les copains.

Quelle est la situation exacte dans le potager? J'ai arraché tout ce qui est cucurbitacée à cause des attaques bactériennes pour le moment  incontrôlables. Mon giraumon est parti en fumée, et il ne reste plus un plant de concombre ou de courgette. Les gombos ayant fini de porter ont été également arrachés. Tout le restant a fait l'objet d'un apport de compost et est arrosé tous les matins. Il s'agit de six plans d'aubergine, cinq de tomate, deux poivrons, deux piments forts, deux piments végétariens. Les aromates et herbes sont hors sol dans des pots. Depuis que le temps s'est rafraichi, tout ce petit monde se porte bien mieux.
Tous les piments fleurissent et les aubergines commencent à porter, et je récolte régulièrement du persil et de l'oignon pays pour les besoins de la cuisine familiale.




Les amis qui connaissent mon blog et viennent à la maison sont surpris de ne pas voir un potager conforme à leur représentation, car mes plantations sont perdues en divers coins du jardin. En effet si tout était planté sur un superficie unique cela formerait un potager plus conforme à la tradition et à l'imaginaire collectif et on ne me poserait pas la question " mais où est ton potager? ".

Ayant repris du poil de la bête, j'ai fait quelques semis ( aubergines blanches, gombos, tomates poires jaunes, tomates cerises violettes, piments, poivrons d'Espagne). Pour ce qui est du choix des graines semées j'ai dû être influencé par le carnaval, jaune, rouge, blanc, violet !!!

 J'ajouterai un ou deux rangs de laitues, mais pour ce faire j'achèterai des plants chez un pépiniériste.

a an lot soley !
à un autre soleil !