lundi 13 octobre 2014

M. Négouai ébéniste et menuisier



Aujourd'hui j'étais à Basse-Pointe à la recherche du monument aux morts de la commune. En effet j'ai entrepris de faire l'inventaire photographique de ces monuments érigés dans toutes les communes de l'ile, en souvenir des martiniquais morts durant la première guerre mondiale.

Celui de Basse-Pointe est installé dans le cimetière en bordure d'une falaise surplombant l'Atlantique. Les tombes ont une vue imprenable sur l'océan.  Après avoir pris quelques clichés, en sortant du cimetière je découvre un atelier de menuiserie, coincé entre le dit cimetière et le bord de la falaise.



M. Négouai  est autant ébéniste que menuisier.

 Comme d'habitude ma curiosité et mon intérêt pour la Martinique authentique me firent pénétrer dans l'atelier. Là j'y découvris M. Négouai le maître des lieux. L'odeur de la sciure et des copeaux firent remonter des souvenirs du menuisier de mon enfance, M. Minot, qui en plus des meubles fabriquait également des cercueils. J'aimais l'odeur du bois, de la colle qu'à l'époque on chauffait avant de la poser, et surtout celle du vernis à l'alcool et à la gomme laque, qu'on passait et repassait, longuement au tampon par petits mouvements circulaires, jusqu'à obtention d'un glacis parfait. Je me souviens d'avoir passé de longs moment à observer les compagnons faire fondre la colle dans un vieux récipient noirci sous le feu des copeaux. Mais le plus fascinant était de voir le travail du vernisseur, frottant inlassablement une table ou les panneaux d'une armoire .

Avec M. Négouai nous avons longuement parlé du métier qui disparait. Lui même m'avoua qu'il n'utilisait plus cette technique et qu'il s'était rallié aux vernis synthétiques plus rapides et simples  à poser. Il n'avait pas  continué sur ce point la tradition de son grand-père et de son père dont il avait pris la relève. Il reste tout de même un artisan travaillant sur mesure et dans les règles de l'art, avec du vrai bois assemblé à l'ancienne, queues d'aronde, tenons et mortaises, chevilles, malgré les concessions faites aux colles et vernis modernes et à l'outillage électrique.
Comme toujours je vous mets quelques images de cet atelier plein de copeaux et d'odeurs d'essences de bois.

M. Négouai à l'oeuvre.

Battants de fenêtre et montant de lit en attente.

Pas de machines à commande numérique tout se règle à ma main.







Si vous avez  envie d'une porte d'entrée traditionnelle, d'une porte western pour votre cuisine ou d'un lit créole à colonnes, M. Négouai est votre homme. Il a toujours des plateaux bien secs de mahogany rose, d'acajou ou de bois blanc. Bien sur tout cela a un coût mais c'est celui de l'authenticité.

Après cette visite je vous dis

a an lot soley !
à un autre soleil !

mercredi 8 octobre 2014

Pergola pour mon plan de maracudja



Je vous avais déjà entretenus de mon plan de maracudja que je faisais courir le long de ma clôture. Il s'est énormément développé, à tel point qu'il mettait en péril ma fragile clôture , a étouffé un citronnier qu'il avait pris en grande affection, et partait à l'assaut de mon pied de bois d'Inde. Il était temps que je réagisse.

Après de longs mois de procrastination je lui ai enfin construit une pergola pour le civiliser, canaliser son énergie et aussi mieux récolter ses fruits. Pour ce faire, il m'a fallu quatre piquets en bois de deux mètres,  deux planches de trois mètres de long et de douze centimètres de large, quelques vis, une scie égoïne, et enfin de fil de fer galvanisé de clôture pour haubaner solidement le tout. Grâce à "mes deux neurones que je me prête" pour paraphraser quelqu'un de bien connu, et à beaucoup de sueur l' ''édifice", en forme de pyramide tronquée, fut rapidement construit.

Mais le plus difficile restait à faire , comment déménager l'amas de lianes de ses supports antérieurs vers son nouvel espace? 
J'ai d'abord coupé toutes les lianes qui grimpaient au pied de bois d'Inde, ensuite,  j'ai coupé le citronnier mort, et au sécateur j'ai dégagé le tout de la clôture sans trop faire de dégâts.  Une fois tout ce travail accompli , tel Atlas, j'entrai sous la masse de feuilles, de lianes et de fruits, la soulevai pour en transporter la plus grande partie possible sur la pergola, et orienter les nouvelles pousses dans le bon sens.

En toute modestie, je trouve que le résultat est satisfaisant.





a an lot soley !
a un autre soleil !